Georges Rouault
En 1907, Rouault commence une série de tableaux consacrés aux cours, aux clowns et aux prostituées. Ces peintures sont interprétées comme une critique morale et sociale. Il est attiré par le spiritisme et l’existentialisme dramatique du philosophe Jacques Maritain, qui restera un ami proche pour le reste de sa vie. Après cela, il s’est consacré à des sujets religieux. La nature humaine a toujours été au centre de son intérêt. Rouault disait : » Un arbre contre le ciel possède le même intérêt, le même caractère, la même expression que la figure d’un humain. »
En 1910, Rouault fait exposer ses premières œuvres à la Galerie Druet. Ses œuvres ont été étudiées par des artistes allemands de Dresde, qui ont ensuite formé le noyau de l’expressionnisme.
À partir de 1917, Rouault se consacre à la peinture. La foi chrétienne a éclairé son travail dans sa recherche d’inspiration et le marque comme peut-être l’artiste chrétien le plus passionné du 20e siècle: tout d’abord sur le thème de la passion du Christ. Le visage de Jésus et les cris des femmes aux pieds de la croix sont des symboles de la douleur du monde, qui pour Rouault était soulagée par la croyance en la résurrection.
En 1929, Rouault crée les dessins du ballet Le Fils prodigue de Sergei Diaghilev, sur une musique de Sergei Prokofiev et une chorégraphie de George Balanchine.
En 1930, il commence également à exposer à l’étranger, principalement à Londres, New York et Chicago.
En 1937, Rouault peint Le Vieux Roi, qui est sans doute sa plus belle œuvre expressionniste.
Il expose son cycle Miserere en 1948.
À la fin de sa vie, il brûla 300 de ses tableaux (estimés aujourd’hui à plus d’un demi-milliard de francs). Sa raison de faire cela n’était pas profonde, car il sentait simplement qu’il ne vivrait pas pour les achever.
Rouault meurt à Paris le 13 février 1958 à l’âge de 86 ans.