Isolement gamétique

Mule, un croisement entre un cheval femelle et un âne mâle.

De nombreux facteurs déterminent la spéciation, dont la plupart impliquent l’isolement d’une population d’une autre (Tregenza & Butlin, 1999). Ces facteurs d’isolement peuvent être comportementaux, géographiques, physiologiques, temporels, biologiques et mécaniques. Une forme d’isolement est l’isolement gamétique.

Définition

L’isolement gamétique est un terme assez large qui englobe toutes les barrières de reproduction entre l’accouplement et la fécondation de l’œuf (Ludlow & Magurran, 2006).

Quand on pense aux hybrides entre espèces capables de se reproduire avec succès et d’avoir une progéniture, l’exemple de la mule vient à l’esprit, résultat d’un croisement entre un cheval femelle et un âne mâle. Alors que dans ce cas, il est biologiquement possible que deux espèces différentes se reproduisent avec succès, la progéniture de cet appariement est incapable de se reproduire. Ce type de stérilité est un exemple d’isolement gamétique. L’isolement gamétique peut également être observé chez de nombreuses espèces aquatiques qui libèrent leurs gamètes dans l’eau et la fécondation a lieu à l’extérieur. L’hybridation est extrêmement rare dans ces cas, même s’il n’y a pas de barrière physique empêchant la fécondation entre espèces (Campbell et Reece).

Oeufs de perche

L’isolement gamétique est une barrière importante entre les espèces végétales qui se reproduisent par pollinisation, là encore en l’absence d’autres barrières pour empêcher la pollinisation croisée. L’isolement gamétique est un moyen de préserver l’intégrité génétique entre deux espèces qui sont capables de se reproduire avec succès ou lorsqu’il n’y a pas d’autres barrières en place pour limiter la fécondation croisée.