Jean II
Jean II (1319-1364) fut roi de France de 1350 à 1364. Têtu et avide, il refusa de tenir compte des bons conseils et son règne fut marqué par des crises sociales et économiques.
Fils de Philippe VI de France et de Jeanne de Bourgogne, Jean était marié à Bonne de Luxembourg à l’âge de 13 ans. Il commence sa carrière militaire en 1340, en tant que commandant des forces militaires royales en Hainaut. En 1341, il est lieutenant de son père en Bretagne, et en 1344, il occupe la même charge en Languedoc.
Peu de temps après son couronnement en 1350, Jean II commença la série de banquets, de fêtes et de tournois qui caractérisèrent son règne, et il continua la tradition royale française récemment établie de prodiguer généreusement le patronage artistique. Son attachement irréfléchi aux favoris, cependant, suscita l’hostilité de la haute noblesse, et son emploi d’hommes dans de hautes fonctions publiques qui exploitaient leur pouvoir à des fins privées contribua considérablement à la crise des finances publiques qui culmina dans les années 1350, un point de crise économique pour toute la chrétienté.
L’incapacité ou la réticence de Jean à faire face aux crises politiques aliéna diplomatiquement son puissant cousin et rival Charles (le Mauvais) de Navarre, qui resta le sujet le plus dangereux de Jean tout au long de son règne. En 1355, la guerre avec le roi d’Angleterre, appelée plus tard Guerre de Cent Ans (1339-1453), reprend. Jean subit une cuisante défaite d’Édouard le Prince noir à Poitiers le septembre. 19, 1356. Capturé par les Anglais, il fut emmené en 1357 en Angleterre comme prisonnier jusqu’à ce que son énorme rançon puisse être payée.
La mauvaise conduite de John avait créé une crise sociale et économique en France. Dès 1351, la monnaie, par exemple, a dû être dégradée, et son humiliation et son désastre à Poitiers ont inspiré une faction révolutionnaire des États généraux à demander de fortes réformes au régent, Charles, fils de Jean, futur roi Charles V. De 1356 à 1358, ces demandes et le soulèvement ultérieur connu sous le nom de Jacquerie menaçaient la France de chaos politique et social. En 1359, cependant, Charles avait réussi à rétablir un peu l’ordre public et, en 1360, il signa le traité de Brétigny, qui fixait la rançon de Jean à un montant incroyablement élevé, et promettait de donner des otages aux Anglais jusqu’au paiement de la rançon.
John est retourné en France pour reprendre sa gouvernance et augmenter sa rançon, mais avec peu de succès ou de bon jugement dans l’un ou l’autre projet. En 1363, un de ses fils s’échappa des Anglais, à qui il avait été donné en otage pour son père. Jean II retourna volontairement en Angleterre pour terminer sa propre captivité. Il meurt en Angleterre en avril 1364.
Bien que le règne de Jean n’ait pas réussi à guider la France dans sa querelle avec l’Angleterre ni à prévenir sa crise économique et sociale, il a vu le début d’une armée permanente, la régularisation d’impôts extraordinaires, le patronage des arts et, malgré les échecs personnels répétés de Jean, l’immense prestige politique créatif du roi de France.
Lectures complémentaires
Il n’existe pas de biographie adéquate de John en anglais. La meilleure et la plus récente discussion sur le règne de Jean et son contexte contemporain se trouve dans Kenneth Fowler, The Age of Plantagenet and Valois (1967). Une discussion plus longue est dans E. Perroy, La guerre de Cent Ans (1945; trans. 1951). La vision contemporaine du règne de Jean se trouve dans Jean Froissart, Les Chroniques d’Angleterre, de France et d’Espagne (nombreuses éditions). □