Landrum-Griffin Act
Le Labor-Management Reporting and Disclosure Act de 1959 (29 U.S.C.A. § 401 et suivants.), communément appelée Loi Landrum-Griffin, est un élément important du DROIT fédéral du TRAVAIL. L’acte a été nommé d’après ses parrains, le représentant Phillip M. Landrum de Géorgie et le sénateur Robert P. Griffin du Michigan. Les dispositions de Landrum-Griffin visent à prévenir la corruption syndicale et à garantir aux syndiqués que les syndicats seront gérés démocratiquement.
La loi est le résultat d’une enquête très médiatisée sur la corruption et le RACKET syndicaux présidée par le sénateur JOHN L. MCCLELLAN de l’Arkansas. Le Comité spécial du Sénat sur les pratiques de travail et de gestion, populairement connu sous le nom de Comité McClellan, a été créé en 1957 en grande partie en raison de la perception que le Syndicat des Teamsters était corrompu et sous l’influence du CRIME ORGANISÉ. L’enquête du Comité McClellan a révélé que des représentants du Syndicat des Teamsters et d’autres groupes avaient pris des fonds syndicaux à des fins privées et que le syndicat était clairement lié au crime organisé. L’un des résultats de l’enquête a été l’expulsion des Teamsters et de deux autres syndicats de la FÉDÉRATION AMÉRICAINE DU TRAVAIL ET du CONGRÈS DES ORGANISATIONS INDUSTRIELLES (AFL-CIO). L’AFL-CIO est la plus grande organisation syndicale américaine, une fédération de SYNDICATS autonomes qui se consacre à l’amélioration et à la promotion du syndicalisme.
L’autre résultat fut l’adoption de la loi Landrum-Griffin. Pour prévenir les abus et les actes d’oppression, la loi tente de réglementer certaines affaires internes de l’union et prévoit de rendre compte au gouvernement de diverses transactions et affaires syndicales. Le sénateur JOHN F. KENNEDY du Massachusetts a joué un rôle déterminant dans l’insertion du titre I de la loi (29 U.S.C.A. § 411 et suivants.), qui a été surnommée la déclaration des droits de l’union. Le titre I impose la LIBERTÉ d’EXPRESSION et de réunion dans la conduite des réunions syndicales, l’égalité des droits en ce qui concerne le vote aux élections, la nomination des candidats et la participation aux réunions. Un scrutin secret est requis pour voter sur les augmentations des cotisations ou des cotisations. En ce qui concerne les mesures disciplinaires, un membre doit recevoir des accusations écrites, du temps pour préparer sa défense et une audience équitable. La loi garantit également qu’un membre ne sera pas soumis à une discipline syndicale pour avoir tenté d’exercer ses droits prévus par la loi. Un membre doit avoir accès aux registres financiers de l’union et a le droit de récupérer les actifs de l’union détournés au nom de l’union lorsque celle-ci ne le fait pas.
Titre II (29 U.S.C.A. § 431 et suivants.) traite de la gestion et du reporting des finances syndicales, un sujet de préoccupation particulier pour le Congrès à la suite du détournement de fonds du Syndicat des Teamsters. La loi exige que les syndicats aient des constitutions et des règlements administratifs et qu’ils déposent des copies des deux auprès du secrétaire au travail des États-Unis. Ils doivent déposer des rapports indiquant les cotisations, les frais et les cotisations, les qualifications requises pour devenir membre, la vérification financière et l’autorisation de débourser des fonds et d’autres types de dépenses. Les syndicats doivent également déposer des rapports financiers indiquant les actifs et les passifs au début et à la fin de l’exercice, les recettes, les salaires, les remboursements de dépenses et les prêts à tout dirigeant, employé, membre ou entreprise commerciale. Les dirigeants et les employés des syndicats peuvent être tenus de divulguer dans des rapports écrits tout intérêt financier personnel qui pourrait entrer en conflit avec les fonctions dues aux membres du syndicat et toute transaction ou intérêt commercial qui présenterait un conflit d’intérêts avec les fonctions syndicales.
La loi contient également des dispositions qui s’appliquent lorsqu’une organisation syndicale suspend l’autonomie d’une section locale syndicale et place la section locale ou une autre unité sous tutelle. Cette disposition répond à la crainte que des dirigeants syndicaux nationaux corrompus ne prennent le contrôle des sections locales du syndicat pour se maintenir au pouvoir. La loi prévoit les conditions dans lesquelles une tutelle peut être imposée et certaines restrictions dans lesquelles elle peut fonctionner.
Landrum-Griffin traite également de la responsabilité personnelle et de l’intégrité des dirigeants et des représentants syndicaux. En vertu de la loi, les dirigeants et les représentants sont tenus aux principes de common law des relations de confiance par des dispositions expresses selon lesquelles ils occupent des postes de confiance par rapport à l’organisation et à ses membres en tant que groupe. Cela signifie que les personnes occupant des postes de direction doivent agir dans l’intérêt supérieur de l’union. Si un fonctionnaire syndical agit à des fins personnelles, il peut être tenu responsable du manquement à ses obligations. LE DÉTOURNEMENT de fonds syndicaux est une infraction fédérale en vertu de la loi. Et les personnes qui ont été condamnées pour certains crimes spécifiés ne peuvent pas exercer les fonctions d’officiers, d’agents ou d’employés syndicaux pendant cinq ans après leur sortie de prison.
La Loi Landrum-Griffin fournit les outils de la démocratie syndicale, mais elle fournit également un plus grand contrôle du gouvernement sur les affaires syndicales auparavant considérées comme la province des syndicats eux-mêmes.