Le Conte du Frère

Le conte est une attaque satirique et quelque peu amère contre la profession d’invocateur — un fonctionnaire des tribunaux ecclésiastiques qui convoque les gens à assister — et en particulier l’Invocateur, l’une des autres personnes du pèlerinage. Contrairement au Meunier et au Préfet qui racontent des histoires qui irritent l’autre et ne s’entendent pas pour cette raison, le Frère et l’Invocateur semblent avoir une haine de longue date entre eux.

Le Frère est de l’un des ordres mendiants qui ont voyagé pour prêcher et faire leur vie en mendiant. Une partie de l’animosité entre les deux personnages peut être due à ces ordres de frères, qui s’étaient formés relativement récemment, interférant avec le travail des invocateurs. Une fois qu’un frère s’était confessé et avait donné l’absolution à quelqu’un, il ne pouvait pas être accusé par un tribunal ecclésiastique du même péché. Le conte du Frère n’a pas de source originale claire comme beaucoup de contes de Chaucer, mais il est d’un type commun et semble toujours populaire: « le fonctionnaire corrompu reçoit son retour ».

Le conte lui-même se poursuit dans le dénigrement des invocateurs avec sa description vivante du travail d’un invocateur. Cela inclut la corruption, la corruption, l’extorsion et un réseau de proxénètes et de filles agissant comme informatrices, ce qui fait que cet important bureau de bureau ressemble davantage à un racket de protection du 14e siècle. Le Frère dit alors que, heureusement, les frères ne sont pas sous la juridiction des invocateurs, mais l’Invocateur rappelle que les femmes ne sont pas non plus à styves, c’est-à-dire des maisons closes; qui étaient autorisées à fonctionner par les archidiacres. En effet, le Frère dans le Prologue semble être plus mondain que ce qui était acceptable: il préfère partir à la chasse plutôt que de rester dans un monastère; d’ailleurs, il se soucie peu d’une pauvre veuve qui lui donne son dernier sou au lieu de nourrir son enfant affamé; Chaucer remarque ironiquement que le Frère est dans le « business » de voir des femmes célibataires liées à des hommes (Voir le commentaire sur styves ci-dessus). En d’autres termes, le Frère et l’Invocateur sont des concurrents hypocrites dans les mêmes « raquettes »