Le lac sous-glaciaire Vostok s’est fissuré une deuxième fois

Par Catherine Brahic

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Depuis la surface du plafond de glace du lac

(Image: Alexey Ekaykin)

Ils l’ont encore craqué ! Une équipe russe d’explorateurs des glaces a percé un lac enfoui sous près de 4 kilomètres de glace antarctique. Le lac a été isolé de la surface pendant 15 millions d’années et pourrait contenir des formes de vie extrêmes jamais vues auparavant, offrant peut-être même des indices sur ce à quoi pourrait ressembler la vie sur d’autres planètes.

Le lac Vostok est le plus grand lac sous-glaciaire de l’Antarctique. Il a déjà été atteint une fois en 2012, lorsqu’une équipe russe a fini de percer un trou à quelque 3770 mètres de sa surface. Ils ont affirmé que les échantillons d’eau qu’ils ont obtenus de ce forage contenaient de l’ADN différent des bactéries connues, ce qui suggère qu’ils ont peut-être trouvé une espèce indigène inhabituelle. Mais la découverte est controversée, notamment parce que les échantillons ont été contaminés par du fluide utilisé pour faciliter le forage.

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La deuxième tentative a atteint la surface du lac à 17h12 le 25 janvier. L’équipe a utilisé le même forage jusqu’à 3400 mètres sous la surface, après quoi les trous divergent. Cette fois, l’équipe dit qu’elle a procédé avec une extrême prudence et qu’elle est convaincue que les nouveaux échantillons qu’elle a récupérés sont de l’eau de lac vierge.

En utilisant des informations sur la pression et la profondeur du lac, recueillies en 2012, ils ont calculé la lenteur avec laquelle ils devaient lever le forage pour éviter un effet de piston, par lequel l’eau du lac monte soudainement et se mélange aux fluides de forage, ce qui s’est produit la dernière fois.

L’équipe était dirigée par Vladimir Lipenkov de l’Institut de Recherche sur l’Arctique et l’Antarctique et Nikolay Vasiliev de l’Université Nationale des Ressources Minérales, tous deux à St Petersberg. Ils disent qu’après avoir pénétré à la surface du lac, l’équipe a laissé monter l’eau dans le forage, où elle a gelé. Ils ont ensuite retiré un noyau de cette eau de lac gelée. « Nous espérons obtenir ces échantillons pour analyse d’ici la mi-mai », explique la collègue de Lipenkov, Irina Alekhina.

Cet article sera imprimé sous le titre « Effraction de Vostok »

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