Louis XI

Louis XI

 Louis XI Naissance: 3-Juillet-1423
Lieu de naissance: Bourges, Cher, France
Décès: 30-Août-1483
Lieu de décès: Plessis-les-Tours, Touraine, France
Cause du décès: Accident vasculaire cérébral
Restes : Enterré, Basilique Notre Dame de Cléry, Cléry Saint André, France

Sexe: Masculin
Religion: Catholique
Race ou Origine ethnique: Blanche
Orientation sexuelle: Hétéro
Profession: Royauté

Nationalité: France
Résumé: Roi de France, 1461-83

Louis XI, Roi de France, fils de Charles VII et de sa reine, Marie d’Anjou, est né le 3 juillet 1423, à Bourges, où son père, alors surnommé le  » Roi de Bourges « , s’était réfugié contre les Anglais. À la naissance de Louis XI, une partie de la France était aux mains des Anglais; quand il avait cinq ans, Jeanne d’Arc apparut; il n’avait que six ans lorsque son père fut couronné à Reims. Mais son enfance s’est passée en dehors de ces événements émouvants, au château de Loches, où son père lui rendait rarement visite. John Gerson, le plus grand théologien de France, a écrit un manuel d’instructions (encore existant) pour le premier de ses tuteurs, Jean Majoris, chanoine de Reims. Son second précepteur, Bernard d’Armagnac, était réputé pour sa piété et son humilité. Si, comme on l’a affirmé, Louis leur devait une quelconque tendance à préférer la société des pauvres, ou plutôt des bourgeois, à celle de la noblesse, leur exemple fut sa meilleure leçon dans le métier de royauté. En juin 1436, à peine âgé de treize ans, il épouse Marguerite, fille de Jacques Ier d’Écosse, une princesse de son âge, mais maladive et romantique, et en tous points son contraire. Trois ans après ce mariage malheureux, Louis entame une carrière politique houleuse. Envoyé par son père en 1439 pour diriger la défense du Languedoc contre les Anglais, et pour réprimer le brigandage en Poitou, il est incité par les nobles rebelles à trahir sa confiance et à se placer à la tête de la Praguerie. Charles VII lui pardonna cette rébellion, en raison de son ambition et de la proposition séduisante des nobles de le faire régent. L’année suivante, il combat les Anglais et, en 1443, aide son père à réprimer la révolte du comte d’Armagnac. Son premier commandement important, cependant, fut l’année suivante, lorsqu’il dirigea une armée de 15 000 à 20 000 mercenaires et brigands – produit de la guerre de Cent Ans – contre les Suisses du canton de Bâle. L’héroïsme de quelque deux cents Suisses, qui pendant un certain temps ont tenu à distance des milliers de l’armée française, a fait une grande impression sur le jeune prince. Après un siège inefficace de Bâle, il fait la paix avec la confédération suisse et conduit ses soldats brigands en Alsace pour ravager le pays des Habsbourg, qui lui refusent les quartiers d’hiver promis. Pendant ce temps, son père, faisant une campagne parallèle en Lorraine, avait réuni sa première cour brillante à Nancy, et lorsque Louis revint, c’était pour trouver le roi complètement sous le charme d’Agnès Sorel. Il fit d’abord des ouvertures aux membres de son parti, et à leur rejet par crainte de son ambition, sa haine mortelle d’elle et d’eux impliqua le roi. La mort en 1445 de sa femme Marguerite, qui était une grande favorite de Charles VII, a rendu la rupture complète. De cette année jusqu’à la mort du roi, père et fils étaient ennemis. Louis a commencé sa carrière rebelle par une vaine tentative de séduire les villes d’Agenais en trahison, puis il a préparé un complot pour s’emparer du roi et de son ministre Pierre de Brézé. Antoine de Chabannes, qui devait être l’instrument du complot, le révéla à Charles, et Louis fut légèrement puni en étant renvoyé en Dauphiné (1447). Il n’a jamais revu son père.

Louis entreprend de gouverner sa principauté comme si elle était un État indépendant. Il renvoya le gouverneur ; il se fixa avantageusement les frontières entre son État et les territoires du duc de Savoie et de la papauté ; et il imposa son autorité sur la noblesse peut-être la plus indisciplinée d’Europe occidentale, tant laïque qu’ecclésiastique. Le droit à la guerre privée a été aboli; les évêques sont obligés de renoncer à la plus grande partie de leur juridiction temporelle, la portée de leurs tribunaux est limitée et les appels à Rome sont réduits. D’autre part, Louis accorde des privilèges aux villes et utilise systématiquement leur alliance pour renverser la noblesse. Il surveillait les routes, en construisait de nouvelles, ouvrait les marchés, protégeait les seuls banquiers du pays, les Juifs, et réorganisait l’administration de manière à tirer le plus de revenus possible de la prospérité ainsi assurée. Son ambition l’a conduit dans des enchevêtrements étrangers; il conclut un traité secret avec le duc de Savoie qui devait lui donner droit de passage à Gênes, et prend des dispositions pour une partition du duché de Milan. L’alliance avec la Savoie fut scellée par le mariage de Louis avec Charlotte, fille du duc Lodovico, en 1452, malgré l’interdiction formelle de Charles VII. Le roi marcha vers le sud, mais se retira de nouveau laissant son fils sans motif. Quatre ans plus tard, alors que Charles venait dans le Bourbonnais, Louis, craignant pour sa vie, s’enfuit en Flandre à la cour de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, laissant le Dauphiné définitivement annexé à la couronne de France. La politique du dauphin s’est inversée, ses dix années de travail ont été annulées. Entre-temps, il fut installé au château de Genappe, dans le Brabant, où il resta jusqu’à la mort de son père. Pour cela, il attendit avec impatience cinq ans, se tenant posté par des espions de toutes les étapes de la dernière maladie du roi, et s’exposant ainsi à l’accusation, à laquelle croyait Charles lui-même, d’avoir précipité la fin par le poison, accusation que les historiens modernes nient.

Le 15 août 1461, Louis est oint à Reims, et Philippe de Bourgogne, en tant que doyen des pairs de France, lui pose la couronne sur la tête. Pendant deux mois, Philippe a agi comme si le roi était toujours son protégé. Mais au milieu des festivités avec lesquelles il divertissait Paris, le duc constata que Louis s’aventurait à refuser ses candidats à la charge, et le 24 septembre, le nouveau roi partit brusquement pour la Touraine. Son premier acte fut de frapper les fidèles ministres de Charles VII. Pierre de Brézé et Antoine de Chabannes furent capturés et emprisonnés, ainsi que des hommes de valeur comme Étienne Chevalier. Mais la perspicacité du roi triompha bientôt de sa vengeance, et les officiers de Charles VII les plus utiles furent pour la plupart bientôt réintégrés, les conseillers de Louis étant pour la plupart des hommes de la classe moyenne. Il avait une bourse prête pour les hommes de talent, les attirant d’Angleterre, d’Écosse, d’Italie, d’Espagne et du Portugal. Une telle foule hétéroclite d’hommes compétents n’avait jamais été vue auparavant à la cour de France. Leur origine, leurs crimes ou vertus antérieurs, leur avarice ou leur brutalité, lui étaient indifférents tant qu’ils le servaient loyalement. La torture et l’emprisonnement les attendaient, qu’ils soient de haut ou de bas degré, s’il imaginait qu’ils le trahissaient. Parmi les plus éminents de ces hommes, outre Brézé, Chevalier et Chabannes, se trouvaient Tristan Lermite, Jean de Daillon, Olivier le Dain (le barbier), et après 1472, Philippe de Commines, tiré au service de Charles le Téméraire de Bourgogne, qui devint son plus intime conseiller et biographe. Entouré d’hommes comme ceux-là, Louis a mené la dernière grande bataille de la royauté française avec la féodalité.

Louis XI commence son règne avec le même traitement autoritaire des nobles qui avait marqué son règne en Dauphiné allant jusqu’à leur interdire de chasser sans sa permission. Il força le clergé à payer des cotisations féodales longtemps négligées et intrigua contre les grandes maisons d’Anjou et d’Orléans en Italie. Les nobles mécontents commencèrent bientôt à planifier la révolte. Les officiers libérés de Charles VII comme Jean Dunois et Jean II duc de Bourbon suscitèrent l’hostilité envers les nouveaux hommes du roi, et François II duc de Bretagne fut bientôt mêlé à Louis pour tenter d’affirmer le contrôle royal sur ce duché pratiquement indépendant. La noblesse mécontente trouve son plus grand allié en Charles le Téméraire, futur duc de Bourgogne, et en 1465 forme une  » ligue du bien-être public  » et déclare la guerre à leur roi. Le chef nominal était le frère du roi Charles, duc de Berry, alors âgé de dix-huit ans, un personnage faible, l’outil des rebelles car il fut plus tard le dupe du roi. Tous les grands nobles de France étaient dans la ligue, sauf Gaston de Foix – qui gardait le sud de la France pour le roi – et les comtes de Vendôme et d’Eu. Tout le pays semblait au bord de l’anarchie. Elle fut sauvée par le refus de la petite noblesse de s’élever, et par l’alliance du roi avec la classe citoyenne, qui n’était pas égarée par les prétextes de respect pour le public qui méprisaient les desseins des ligueurs. Après une campagne réussie dans le Bourbonnais, Louis livre une bataille indécise aux Bourguignons qui avaient marché sur Paris à Montlhéry, le 6 juillet 1465, puis tient un court siège à Paris. Le 28 septembre, il fait une trêve avec Charles le Téméraire et, en octobre, les traités de Conflans et de Saint-Maur-les-Fossés mettent fin à la guerre. Le roi céda en tout point ; abandonna les « villes de la Somme  » en Picardie, pour lesquelles il avait payé 200 000 couronnes d’or, à Philippe le Bon, rapprochant ainsi les Bourguignons de Paris et de la Normandie. Charles, frère du roi, reçoit la Normandie comme apanage, joignant ainsi les territoires du duc de Bretagne rebelle à ceux de Charles le Téméraire. On ne parlait plus de la santé publique, tandis que le royaume était pillé à la fois par des collecteurs d’impôts royaux et par des seigneurs féodaux sans fondement pour payer le coût de la guerre.

Après cet échec, Louis se mit au travail pour réparer ses erreurs. Le duc de Bourbon fut conquis par le don du gouvernement du centre de la France, et Dunois et Chabannes en leur restituant leurs domaines. Deux mois après avoir cédé la Normandie à Charles, il profite d’une querelle entre le duc de Bretagne et son frère pour la reprendre, envoyant le duc de Bourbon  » au secours  » de Charles, tandis que Dunois et Chabannes se préparent à la lutte avec la Bourgogne. La mort du duc Philippe, le 15 juin 1467, donne les mains libres à Charles le Téméraire. Il a gagné le roi Édouard IV d’Angleterre, dont il a épousé la sœur Margaret; mais pendant qu’il célébrait le mariage, Louis a envahi la Bretagne et a détaché le duc François de l’alliance avec lui. La Normandie a été complètement réduite. Le roi avait remporté un grand triomphe. Cela a été suivi de sa plus grande erreur. Désireux comme il l’a toujours été d’essayer la diplomatie plutôt que la guerre, Louis envoya un cadeau de 60 000 couronnes d’or à Charles et obtint de lui un sauf-conduit pour une entrevue. L’entrevue eut lieu le 9 octobre 1468 à Péronne. La nouvelle arriva le 11 que, à l’instigation du roi de France, les Liégeois avaient massacré leur évêque et le gouverneur ducal. La nouvelle était fausse, mais Charles, furieux d’une telle duplicité apparente, fit prisonnier Louis, ne le libérant que trois jours plus tard, lorsque le roi signa un traité qui libérait la Flandre de toute ingérence du parlement de Paris, et accepta d’accompagner Charles au siège de son propre allié, Liège. Louis fait la lumière sur tout l’incident dans ses lettres, mais cela marque la plus grande humiliation de sa vie, et il n’est que trop heureux de trouver un bouc émissaire en le cardinal Jean Balue, accusé d’avoir comploté la trahison de Péronne. Balue rejoint alors Guillaume de Harancourt, évêque de Verdun, dans une intrigue visant à inciter Charles de France à exiger du Champagne et du Brie conformément à la promesse du roi à Charles le Téméraire, au lieu de la lointaine Guienne où le roi était déterminé à le placer. La découverte de cette conspiration place ces deux hauts dignitaires en prison (avril 1469). Balue passa onze ans en prison, assez à l’aise, malgré la légende contraire, tandis qu’Harancourt fut enfermé dans une cage de fer jusqu’en 1482. Puis Louis, incitant son frère à accepter la Guienne where où, entouré de fidèles officiers royaux, il était pour l’instant inoffensif undertook entreprit de jouer les Lancastriens contre Édouard IV qui, allié de Charles le Téméraire, menaçait la côte normande. Warwick, le faiseur de roi, et la reine Marguerite furent aidés dans l’expédition qui, en 1470, plaça à nouveau le roi Henri VI sur le trône d’Angleterre. À l’automne, Louis lui-même prit l’offensive et les troupes royales envahirent la Picardie et le Mâconnais jusqu’à la Bourgogne elle-même. Mais la marée se retourna contre Louis en 1471. Alors qu’Édouard IV reconquiert l’Angleterre par les batailles de Barnet et de Tewkesbury, Charles le Téméraire assiège Amiens, et Louis est heureux de faire une trêve, profitant de la double affaire du connétable, le comte de Saint-Pol, qui, essayant de gagner une position indépendante pour lui-même en Picardie, refuse son aide à Charles à moins qu’il ne rejoigne définitivement la noblesse française dans une autre révolte contre le roi. Cette ascension devait être facilitée par l’invasion de la France par Jean II d’Aragon, Yolande, duchesse de Savoie, et Édouard IV d’Angleterre, qui devait recevoir l’ancien héritage Plantagenêt. Le pays a été sauvé d’une guerre civile désespérée par la mort du frère du roi, Charles, le chef nominal de la coalition, le 24 mai 1472. La joie de Louis de recevoir la nouvelle de cette mort ne connaissait aucune limite. Charles le Téméraire, qui avait de nouveau envahi la France, ne parvint pas à prendre Beauvais et fut obligé de faire une trêve durable. Ses projets devaient désormais être dirigés vers l’Allemagne. Louis oblige alors le duc de Bretagne à faire la paix, et se retourne contre Jean V comte d’Armagnac, dont la mort à l’ouverture de mars 1473 met fin au pouvoir d’une des maisons les plus dangereuses du sud. La première période du règne de Louis était fermée, et avec elle fermée à jamais le danger de démembrement de la France. Jean d’Aragon poursuivit la guerre en Roussillon et en Cerdagne, dont Louis s’était emparé dix ans auparavant, et une montée désespérée des habitants prolongea la lutte pendant deux ans. Après la prise de Perpignan le 10 mars 1475, le gouvernement sage et tempéré d’Imbert de Batarnay et de Boffile de Juge pacifie lentement les nouvelles provinces. La mort de Gaston IV comte de Foix en 1472 ouvrit la longue lutte diplomatique pour la Navarre, qui devait passer à la famille fidèle d’Albret peu après la mort de Louis. Sa politique avait gagné la ligne des Pyrénées pour la France.

Le renversement de Charles le Téméraire fut la deuxième grande tâche de Louis XI. Ce qu’il accomplit par une politique semblable à celle de Pitt contre Napoléon. Louis était l’âme de toutes les coalitions hostiles, en particulier les Suisses et Sigismond d’Autriche, qui régnaient sur le Tyrol et l’Alsace. L’allié de Charles, Édouard IV, envahit la France en juin 1475, mais Louis le rachète le 29 août à Picquigny where où les deux souverains se rencontrent sur un pont sur la Somme, avec une forte grille entre eux, Édouard recevant 75 000 couronnes, et une promesse d’une pension de 50 000 couronnes par an. Le dauphin Charles devait épouser la fille d’Édouard. La corruption des ministres anglais n’a pas été épargnée et, en septembre, les envahisseurs ont recroisé l’Angleterre. Le comte de Saint-Pol, qui avait continué à jouer son double rôle, fut livré par Charles à Louis, et exécuté, tout comme Jacques d’Armagnac, duc de Nemours. Ses vassaux étant terrorisés et soumis, Louis continue de subventionner les Suisses et René II de Lorraine dans leur guerre contre Charles. La défaite et la mort du duc de Bourgogne à Nancy le 5 janvier 1477 sont le couronnement de la diplomatie de Louis. Mais dans son empressement à s’emparer de tout l’héritage de son rival, Louis conduisit sa fille et héritière, Marie de Bourgogne, en mariage avec Maximilien d’Autriche (futur empereur Maximilien Ier), qui défendit avec succès la Flandre après un raid sauvage d’Antoine de Chabannes. La bataille de Guinegate, le 7 août 1479, fut indécise et une paix définitive ne fut établie qu’après la mort de Marie, lorsque par le traité d’Arras (1482) Louis reçut la Picardie, l’Artois et le Boulonnais, ainsi que le duché de Bourgogne et la Franche Comté. Les Autrichiens sont restés en Flandre, une menace et un danger. Louis a échoué ici et en Espagne; cet échec étant une cause indirecte de ce vaste pacte familial qui a entouré la France plus tard avec l’empire de Charles Quint. Son ingérence en Espagne avait fait de Jean II d’Aragon et d’Henri IV de Castille ses ennemis, et il n’a donc pas pu empêcher le mariage de leurs héritiers Ferdinand et Isabelle. Mais les résultats de ces mariages ne pouvaient être prévus, et l’unification de la France s’avéra plus précieuse que la possession d’un empire si étendu. Cette unification fut achevée (sauf pour la Bretagne) et les frontières élargies par l’acquisition, à la mort de René d’Anjou en 1480, des duchés d’Anjou et de Bar, et en 1481 du Maine et de la Provence à la mort de Charles II, comte du Maine. De l’héritage de la maison d’Anjou seule la Lorraine échappa au roi.

L’échec en Espagne a été compensé en Italie. Sans faire la guerre, Louis se fit l’arbitre virtuel du sort des principautés du nord, et sa cour fut toujours assiégée par leurs ambassadeurs. Après la mort de Charles le Téméraire, Yolande, duchesse de Savoie, fut obligée d’accepter le contrôle de Louis, qui était son frère. À Milan, il contribua à placer Lodovico il Moro au pouvoir en 1479, mais il récolta moins de ce tyran souple qu’il ne l’avait prévu. Le pape Sixte IV, l’ennemi des Médicis, était également l’ennemi du roi de France. Louis, qui à l’ouverture de son règne avait dénoncé la Pragmatique Sanction de 1438, avait joué vite et fort avec la papauté. Lorsque Sixte menaça Florence après la conspiration des Pazzi, en 1478, Louis aida Lorenzo de Médicis à former une alliance avec Naples, ce qui obligea la papauté à se réconcilier.

Plus que tout autre roi de France, Louis XI était un  » roi bourgeois. »La haute bourgeoisie, l’aristocratie de ses « bonnes villes », était ses alliés à la fois contre les nobles et contre la classe des artisans, chaque fois qu’ils se révoltaient, poussés au désespoir par les impôts royaux oppressants qui fournissaient l’argent de ses guerres ou de sa diplomatie. Il a régné comme un capitaliste moderne; placé ses pots-de-vin comme des investissements dans les cours de ses ennemis; et, tout en drainant la terre de sommes énormes, était impitoyable envers les deux parties productives de son royaume, la population de la campagne et les artisans. Son manque de cœur envers le premier provoqua même la protestation d’un complice comme Commines. Ces derniers ont été tenus à l’écart par de nombreux édits, tendant à restreindre à certaines familles privilégiées le rang de maître ouvrier dans les guildes. Il y avait le paternalisme d’un Frédéric le Grand dans son encouragement à l’industrie de la soie – « à laquelle tous les oisifs devraient être amenés à travailler » – dans son encouragement au commerce par le port nouvellement acquis de Marseille et l’ouverture du marché placé. Il rêvait même d’une grande compagnie commerciale  » de deux cent mille livres ou plus « , pour monopoliser le commerce de la Méditerranée, et projetait d’unifier les différents systèmes de poids et mesures. En 1479, il convoqua une réunion de deux bourgeois de chaque « bonne ville » de son royaume pour examiner les moyens d’empêcher l’afflux de pièces étrangères. Impatient de toute retenue sur son règne personnel, il fut continuellement en conflit violent avec le parlement de Paris, et fit de la  » justice  » un autre nom pour un gouvernement arbitraire ; pourtant, il rêvait d’une unification des coûts coutumiers locaux de la France. Il était le modèle parfait d’un tyran. Les États généraux se sont réunis mais une fois sous son règne, en 1468, et aucune discussion de griefs n’a ensuite été autorisée; son but était seulement de les faire déclarer la Normandie inaliénable de la couronne. Ils furent informés que le roi pouvait augmenter ses revenus sans les consulter. Pourtant, ses budgets étaient plus importants que jamais. En 1481, le taillé rapporta à lui seul 4 600 000#, et même à la fin paisible de son règne, son budget total était de 4 655 000#, contre 1 800 000# à la fin du règne de son père.

Le roi qui a le plus fait pour la royauté française aurait fait une triste figure à la cour d’un Louis XIV. Il était sans pitié, avec des jambes branlantes. Ses yeux étaient vifs et perçants, mais un long nez crochu prêtait du grotesque à un visage marqué de ruse plutôt que de dignité. Sa laideur était soulignée par le vieux chapeau de feutre qu’il portait its son unique ornement la figure plombée d’un saint. Jusqu’à la fin de sa vie, lorsqu’il essaya d’induire les ambassadeurs en erreur sur son état de santé par des robes magnifiques, il portait les vêtements les plus méchants. Vêtu de gris comme un pèlerin, et accompagné de cinq ou six serviteurs dignes de confiance, il se lançait dans ses interminables voyages,  » marchant sur une bonne mule. »Ainsi, il a traversé la France, évitant toute cérémonie, entrant dans les villes par des ruelles, recevant des ambassadeurs dans des cabanes en bordure de chemin, dînant dans des maisons publiques, appréciant les manières et le langage lâches de ses associés, et apprenant accessoirement de première main la condition de son peuple et les possibilités de les utiliser ou de les taxer — ses besoins d’eux plutôt que les leurs de lui. Il aimait gagner les hommes, en particulier ceux de la classe moyenne, par l’affabilité et la familiarité, employant tous ses arts pour cajoler et séduire ceux dont il avait besoin. Pourtant, ses paroles honnies se transformaient facilement en fiel. Il parlait rapidement et beaucoup, parfois pendant des heures à la fois, et le plus indiscret. Il n’était pas un compagnon agréable, violent dans ses passions, nerveux, agité et dans la vieillesse extrêmement irascible. Sans scrupules, sans aucune trace de pitié, il traitait les hommes comme des pions, et ne se contentait que d’une obéissance absolue.

Mais ce prince machiavélique était le fils authentique de Saint Louis. Sa religiosité était authentique si dégénérée. Il prodiguait des présents à des saints influents, construisait des sanctuaires, envoyait des cadeaux aux églises, faisait de fréquents pèlerinages et passait beaucoup de temps dans la prière employing employant sa diplomatie consommée pour gagner des alliés célestes, et les récompensant richement lorsque leur aide lui assurait un avantage quelconque. Saint Martin de Tours a reçu 1200 couronnes après la prise de Perpignan. Il a essayé de corrompre les saints de ses ennemis, comme il l’a fait pour leurs ministres. Une foi inébranlable lui a appris la valeur de la religion — en tant que branche de la politique. Enfin, plus dans l’esprit de l’orthodoxie, il a utilisé les mêmes arts pour s’assurer du ciel. Lorsque l’anneau de Saint Zanobius et le sang des tortues du Cap-Vert ne le soulagèrent pas de sa dernière maladie, il fit des dons à ses saints patrons, assura pour son propre bénéfice les masses de son clergé et les prières les plus puissantes de la Chrétienté, celles des deux saints les plus efficaces de son époque, Bernardin de Doulins et François de Paolo.

Pendant les deux ou trois dernières années de sa vie, Louis vécut dans un grand isolement,  » ne voyant personne, ne parlant avec personne, sauf tel qu’il commandait « , dans le château du Plessis-les-Tours, ce  » nid d’araignée  » hérissé de tours de guet, et gardé seulement par les servants les plus fidèles. Une nuée d’astrologues et de médecins se sont emparés de ses peurs — et de son sac à main. Mais, aussi stupide que soit sa crédulité, il fit encore sentir sa main forte en France et en Italie, restant jusqu’au dernier « le terrible roi. » Ses prières ferventes furent interrompues par des instructions pour la régence qui devait suivre. Il mourut le 30 août 1483, et fut enterré, selon son propre souhait, sans état royal, dans l’église de Cléry, au lieu de Saint-Denis. Il laisse un fils, son successeur, Charles VIII, et deux filles.

Père: Charles VII (Roi de France)
Mère: Marie d’Anjou
Épouse: Marguerite (m. 24-Jun-1436)
Épouse: Charlotte de Savoie (m. 14-Fév-1451)
Fille: Anne (née Avr-1461, décédée le 14-Nov-1522)
Fille: Jeanne (née 23-Avr- 1464, d. 4-Fév-1505)
Fils: Charles VIII (Roi de France, né le 30 juin 1470, décédé le 8 avril-1498)

Monarque français (22-Juil-1461 au 30-Août-1483)

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