Parterre

Claude Mollet, fondateur d’une dynastie de pépiniéristes-designers qui a duré jusqu’au 18ème siècle, a développé le parterre en France. Son inspiration dans le développement des compartimens à motifs du XVIe siècle, c’est-à-dire de simples entrelacs formés d’herbes, soit ouverts et remplis de sable, soit fermés et remplis de fleurs, était le peintre Etienne du Pérac, qui revenait d’Italie au Château d’Anet près de Dreux, en France où il travaillait avec Mollet. C. 1595 Mollet introduit les parterres à motifs de compartiments dans les jardins royaux de Saint-Germain-en-Laye et de Fontainebleau; les parterres en broderie à défilement entièrement développés apparaissent pour la première fois dans les vues gravées d’Alexandre Francini des plans horticoles révisés de Fontainebleau et de Saint-Germain-en-Laye en 1614.

Parterre moderne au château de Birr, Irlande

Le buis coupé a rencontré une résistance de la part des patrons horticoles pour son « odeur nauséabonde », comme l’a décrit l’herboriste Gervase Markham. En 1638, Jacques Boyceau décrit la gamme de dessins en buis qu’un horticulteur devrait pouvoir cultiver:

Les parterres sont les ornements bas des jardins, qui ont une grande grâce, surtout lorsqu’ils sont vus d’une position élevée: ils sont faits de bordures de plusieurs arbustes et sous-arbustes de différentes couleurs, façonnés de différentes manières, comme des compartiments, des feuillages, des broderies, des moresques, des arabesques, des grotesques, des guilloches, des rosaces, des bronzes, des écussons, des blasons, des monogrammes et des emblèmes.

Dans les années 1630, des parterres de broderies élaborées sont apparues à Wilton House à Wilton, en Angleterre, qui étaient si magnifiques qu’elles ont été gravées, dont la gravure est la seule trace restante. Les « parterres de pelouse » ou « parterres de gazon » désignent des parterres taillés d’herbes à croissance basse, par exemple la camomille, autant que le gazon étroitement scythé. La séparation des plates-bandes d’un pareterre s’appelle une « allée de comparaison ».

Les jardins de parterre ont perdu la faveur au 18ème siècle et ont été remplacés par des jardins paysagers anglais naturalistes, qui ont émergé en Angleterre dans les années 1720. Cependant, au 19ème siècle, les jardins de parterre ont été ravivés, coïncidant avec l’essor de l’architecture néo-Renaissance et la mode de la literie de tapis, qui a été réalisée par la plantation annuelle en masse de fleurs non rustiques en tant que segments de couleur qui constituaient un design. Des substrats de niveau et un point de vue surélevé à partir duquel voir le design étaient nécessaires, et le parterre a donc été relancé dans un style modifié.