Philippe Jean Bunau-Varilla
Philippe Bunau-Varilla, né à Paris le 26 juillet 1859, est diplômé de l’École Polytechnique en 1880 et 3 ans plus tard quitte l’École des Ponts et Chaussées. Après un an comme ingénieur au département français des travaux publics, il se rend au Panama pour diriger l’une des trois divisions de la Compagnie du canal de Panama de Ferdinand de Lesseps. À l’âge de 26 ans, Bunau-Varilla avait temporairement assumé la direction générale de l’entreprise.
Lorsque, accusé de fraude, la société de Lesseps fit faillite en 1888, Bunau-Varilla, œuvrant à la relance de l’intérêt français, défendit avec zèle l’idée du canal. Il a également tenté, sans succès, d’obtenir le soutien de la Russie. Pendant ce temps se développa en France la Nouvelle Société du Panama, dans laquelle Bunau-Varilla acheta des actions. Abandonnant finalement l’espoir de terminer le canal, la nouvelle société a tenté de le vendre aux États-Unis. Le gouvernement américain n’a d’abord pas réagi, mais grâce à des efforts déterminés d’abord de Nelson W. Cromwell, l’avocat new-yorkais de la société, et plus tard de Bunau-Varilla, les États-Unis ont finalement choisi la route panaméenne.
Au cours de divers voyages aux États-Unis, Bunau-Varilla a rencontré des personnalités, donné des conférences et publié une brochure intitulée Panama ou Nicaragua. Pour illustrer son accusation selon laquelle les volcans menaceraient la route nicaraguayenne, il acheta des timbres-poste nicaraguayens représentant des Momotombo éructant des cendres et de la fumée et les distribua à tous les sénateurs américains. Influencés par de tels efforts, les États-Unis. En 1902, le Congrès adopta la loi Spooner, qui prévoyait la construction d’un canal au Panama si des arrangements raisonnables pouvaient être pris avec la Colombie, dont le Panama faisait partie à l’époque.
Lorsque le traité avec la Colombie a échoué à être ratifié par le Sénat de ce pays, Bunau-Varilla a soutenu une révolution panaméenne. À New York, il complote avec un représentant de la junte révolutionnaire et fournit une proclamation d’indépendance, un projet de constitution, un plan d’opérations militaires, un drapeau et une promesse d’argent. Les États-Unis ont rapidement reconnu le Panama indépendant et ont reçu son premier ministre, Philippe Bunau-Varilla, qui a négocié le traité Hay-Bunau-Varilla (1903), donnant aux États-Unis le droit de construire un canal au Panama.
Officier dans l’armée française pendant la Première Guerre mondiale, Bunau-Varilla perd une jambe à Verdun. Dans ses dernières années, il a continué à s’intéresser au canal de Panama et a préconisé de le changer d’une écluse à une voie navigable au niveau de la mer. Il meurt à Paris le 18 mai 1940.